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Les nuisances du projet Oasis

L’architecture : une œuvre défigurée

 

 Le projet réduira à néant le geste architectural de Jean Willerwal qui avait dessiné au début des années 1990 le bâtiment abritant les musées. Ce bâtiment carrelé, dont les volumes cylindriques répondaient à ceux du bâtiment opposé, Place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon, participait de l’élégance d’ensemble du site. Il sera remplacé par une banale barre parallélépipédique rectangle, de type « années 60 ».

Le trafic automobile : la ronde de nuit

 

 La desserte d’un centre de 400 personnes génèrera un trafic continu de véhicules de services autour du jardin Atlantique : véhicules de livraison, notamment alimentaire, ramassage des poubelles (30 conteneurs de 750 l), pressing industriel, services postaux, taxis, minibus, véhicules pour handicapés, artisans divers, ambulances, etc. Le trafic prévu sera d’un passage de véhicule toutes les cinq minutes, ce chiffre, une moyenne, n’excluant pas les engorgements aux heures de pointe D’où un bruit permanent, diurne et nocturne, et une pollution, notamment en particules fines.

 Le trafic intense ainsi généré  pourra difficilement être supporté par les voies actuelles, à gabarit étroit, sans trottoirs ni refuges pour les piétons. Dés la mise en service du centre, il existera donc une pression très forte pour que des voies d'accès normales, des parkings (une vingtaine au minimum sont nécessaires pour un hôtel de cette taille) et une zone de retournement puissent se construire rapidement. Or les superficies nécessaires ne peuvent être trouvées que dans la partie nord du jardin atlantique ou sur sa voie centrale...Le jardin est donc désormais dans une situation à haut risque.

 En outre, la voie longeant l’Immeuble Mouchotte sera ouverte au trafic jour et nuit pour permettre le bon écoulement des véhicules. Tacitement consciente de cette nécessité technique, et malgré des promesses faites à la légère, la Ville de Paris refuse en effet tout engagement sur une éventuelle fermeture de cette voie au trafic automobile.

Le jardin Atlantique : détruire au lieu de protéger

 

 Comment, si ce projet se réalise, imaginer que le jardin Atlantique puisse y survivre ? La Mairie de Paris a les moyens  d’ouvrir ad libitum la voie pompiers centrale, utilisée à ce jour par les seules voiturettes des jardiniers, pour faciliter les livraisons de l’hôtel, l’élimination de ses déchets et le stationnement de véhicules de service. Finie alors la sécurité des enfants sur la grande pelouse.  Comme cela se produit dans tous les milieux fragiles, la sur-fréquentation du jardin liée à la clientèle de passage de l’hôtel conduira à une destruction quasi-programmée des végétaux par piétinement des pelouses et des zones arborées, dégradation, voire vandalisme, des installations d’arrosage ou des pavillons. Que dire aussi de l’effet sur le jardin des événements festifs prévus dans les lieux et de la prolifération des déchets et donc des rats ! Et comment la faune et la flore du jardin réagiront elles au bruit et aux gaz d'échappement des véhicules, passant parfois à moins d'un mètre !

Le bruit : une caisse de résonnance

 

 Le site est d’ores et déjà réputé pour être une caisse de résonnance sonore exceptionnelle, ce à quoi les promoteurs ne prêtent pas la moindre attention. Avec Oasis, des sources de bruit nouvelles et importantes apparaîtront en surface de la dalle : bruits des véhicules qui circuleront jour et nuit, y compris des véhicules lourds (collecte des poubelles, collecte du verre usagé du café restaurant, etc.). Mais aussi bruits engendrés par une population de 400 personnes ou davantage, vivant nuit et jour dans le centre et aux alentours, bruits nocturnes de la terrasse de restaurant, évènements festifs de plein air… Il est possible que les nuisances sonores d’Oasis atteignent ainsi un seuil sanitaire critique.

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